Diverses actualités

Publié le 18 avril 2025
Crieur public

Un accès inégal aux espaces verts dans les grands centres urbains. Une étude de l’INSEE montre que la ville de Grenoble est très bien placée. Dijon, Grenoble ou Reims sont les villes les mieux équipées puisque neuf habitants sur dix atteignent un espace vert en marchant jusqu’à 15 minutes, contre moins de quatre habitants sur dix à Quimper, Nîmes ou Bourges. Les espaces verts publics, tels que les parcs, jardins et forêts, jouent un rôle essentiel dans le cadre de vie des citadins, en offrant des lieux de détente et de loisir au cœur des villes. Pourtant, au sein des grands centres urbains, un habitant sur deux n’a pas accès à un espace vert public à moins de cinq minutes de marche de son domicile. Cet accès est fortement influencé par la morphologie du territoire. En effet, la couverture et la disponibilité des espaces verts varient selon l’aménagement urbain, les spécificités géographiques et la densité de population. Ainsi, la part de forêts publiques tend à diminuer à mesure que la population et la densité augmentent, alors que les villes plus densément peuplées concentrent davantage de parcs et jardins, généralement plus accessibles à pied.


Rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance. La commission estime que la recentralisation de cette politique ne résoudrait rien, mais demande une implication forte de l’État dans le pilotage de la protection de l’enfance, en lien avec les départements et les associations. Elle fait 92 préconisations dont certaines mesures à mettre en œuvre immédiatement, comme un audit pour identifier les fragilités de chaque territoire, en insistant sur la gravité de la crise du secteur et sur les lourdes conséquences pour les enfants et jeunes concernés. Il faut un changement de paradigme autour de trois priorités : les interventions à domicile, des normes pour les établissements et des contrôles renforcés.


Un enfant sur 250 meurt avant l’âge d’un an en France. En 2024, 2 700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 4,1 décès pour 1 000 enfants nés vivants. Depuis 2011, le taux de mortalité infantile a augmenté, passant de 3,5 ‰ à 4,1 ‰ en 2024. Cette hausse s’explique uniquement par celle de la mortalité de 1 à 27 jours de vie, qui est passée de 1,5 ‰ à 2,0 ‰. Depuis 2015, le taux de mortalité infantile en France est supérieur à la moyenne de l’Union européenne. Les garçons risquent 1,2 fois plus que les filles de mourir avant l’âge d’un an et les enfants issus d’un accouchement multiple (comme des jumeaux ou triplés) 5 fois plus que les autres enfants. Le risque est aussi plus élevé pour les mères très jeunes ou très âgées, les employées, les ouvrières, les inactives. En revanche, le taux de mortalité infantile est plus faible pour les mères âgées de 26 ans à 37 ans. De 2010-2014 à 2015-2022, le taux de mortalité infantile est resté stable ou a légèrement augmenté, quelles que soient les caractéristiques des enfants, sauf pour ceux issus d’un accouchement multiple, pour lesquels il a nettement augmenté.


En 2022, la moitié des ménages locataires du parc social ont plus de 53 ans. 4,6 millions de ménages, regroupant 10,5 millions de personnes, sont locataires du parc social, soit 16 % des ménages vivant dans un logement ordinaire en France. 34 % des ménages du parc social, sont pauvres en 2022, soit une augmentation de 5 points en six ans. Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, 54 % des logements sociaux sont occupés par des ménages appartenant aux 20 % les plus modestes. Les locataires du parc social déménagent moins souvent que ceux du secteur libre. Ainsi, 31 % des ménages locataires du parc social vivent dans leur logement depuis plus de 10 ans, contre seulement 12 % dans le secteur libre. Ils sont également plus âgés : la moitié des ménages ont plus de 53 ans dans le parc social, contre 42 ans dans le secteur libre. Les familles monoparentales y sont surreprésentées. 65 % des ménages du parc social perçoivent un revenu d’activité (contre 75 % des ménages locataires du secteur libre) et 71 % des prestations sociales (contre 52 %).


Zéro artificialisation nette (ZAN) : un rapport d’une mission d’information de l’Assemblée Nationale. Alors que la droite sénatoriale entend assouplir, voire mettre de côté la loi « Climat et résilience » sur le ZAN, des députées plaident dans un rapport d’information sur le maintien des objectifs inscrits dans la loi en proposant d’aider les élu.es locaux par des outils fiscaux. Ce rapport a été adopté à l’unanimité par la commission du développement durable de l’Assemblée Nationale. Il est incohérent de fixer un objectif de sobriété foncière tout en maintenant des positions fiscales qui encouragent l’artificialisation. Le rapport propose de supprimer diverses exonérations fiscales contraires à l’objectif de sobriété foncière : celles de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour les constructions nouvelles, de la taxe d’aménagement pour les entrepôts, hangars, parkings couverts ou encore de manière partielle sur les premiers m2 d’une construction.


La baisse des subventions entraîne la colère des associations culturelles. Le 9e Baromètre Flash de la COFAC (Coordination des Fédérations et Associations de Culture et de Communication) alerte sur la culture citoyenne qui est la première victime de la situation budgétaire. Il met en évidence les difficultés croissantes auxquelles sont confrontées les associations culturelles en France. Hausse des coûts de fonctionnement, précarité croissante des familles et diminution des subventions publiques engendrent une instabilité structurelle qui impacte non seulement les actions culturelles, mais surtout l’emploi dans ce secteur. On s‘attend à un plan social massif mais à bas bruit, car réparti partout sur le territoire. Or les associations culturelles emploient 300 000 personnes. 1 responsable associatif sur 2 s’est senti « méprisé » et « en colère » à la suite des annonces de coupes budgétaires dans la Culture. Des responsables associatifs alertent sur l’impact des baisses de subventions sur l’emploi au sein de leurs structures : diminution des salaires et du temps de travail, non-renouvellement des contrats, licenciements…


Chaque enfant à l’école ! Un guide de l’Unicef France par et pour des collectivités qui s’engagent pour la scolarisation sur leur territoire. Les communes et intercommunalités sont des actrices essentielles dans la lutte contre la non-scolarisation. Directement impliquées et compétentes dans le recensement, l’inscription scolaire et le suivi de la scolarité, les villes et intercommunalités peuvent infléchir positivement la scolarisation et la continuité scolaire des enfants de leur territoire. La lutte contre la non-scolarisation nécessite une approche globale, coordonnée, dynamique et structurante. La réussite des actions repose sur la mobilisation collective de tous les acteurs : élus, services municipaux et départementaux, personnels de l’Éducation nationale, travailleurs sociaux, associations… Une prise de conscience partagée et un engagement fort de l’ensemble des acteurs sont indispensables pour garantir le droit à l’éducation de tous les enfants.


Près de 5 millions de ménages en situation de vulnérabilité énergétique pour leur logement en 2021. En France métropolitaine, 17,4 % des ménages sont en situation de vulnérabilité énergétique liée au logement. Ces presque 5 millions de ménages doivent consacrer un montant élevé de leurs revenus, aux dépenses énergétiques, par rapport aux autres ménages, s’ils veulent maintenir un confort thermique standard dans leur logement. Ces résultats sont issus d’un rapprochement original mené par l’Insee entre données fiscales et données issues des diagnostics de performance énergétique. Ils permettent de constater que les ménages aux revenus modestes, mais aussi ceux résidant dans des logements mal isolés, avec des modes de chauffage peu efficaces, sont particulièrement concernés par la vulnérabilité énergétique. La moitié des foyers vulnérables énergétiquement, sont des personnes seules âgées de plus de 60 ans. Le taux de vulnérabilité des ménages varie fortement selon les territoires, notamment en fonction de la rigueur du climat, mais aussi de la densité de l’habitat ou des revenus des résidents. Les espaces ruraux, dont le parc résidentiel est organisé autour de l’habitat individuel, souvent de grande superficie, avec un recours au fioul encore fréquent, ils ont en général des taux de vulnérabilité énergétique plus élevés. Dans le rural non périurbain, se conjuguent en outre fréquemment,  revenus modestes et logements insuffisamment isolés.

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